Incontinence urinaire : est-il possible de la traiter ?

Produits/services pour seniors

En France, les chiffres parlent d'eux-mêmes : près de 3 millions de femmes de tous âges sont atteintes d'incontinence urinaire. 10 % de ces victimes sont de jeunes nullipares, c'est-à-dire des femmes qui n'ont jamais accouché, et 20 % sont affectées par une incontinence dite « d'effort » avec un pic maximum qui oscille entre 55 ans et 60 ans. Qui plus est, certaines d'entre elles, plus particulièrement les plus jeunes, sont frileuses à l'idée d'en parler avec leur médecin, en raison d'un sentiment de honte.

Si cette perte d'urine touche plus volontiers les femmes, elle concerne également les hommes, tant jeunes, qu'adultes ou seniors. Dans tous les cas, il ne s'agit pas d'une fatalité puisqu'il est tout à fait possible de la traiter. Son traitement varie en fonction de sa cause ainsi que de sa gravité. Ainsi, bien que l'incontinence urinaire demeure jusqu'à aujourd'hui un sujet assez tabou, on ne doit surtout pas hésiter à en parler avec un professionnel de santé puisqu'elle peut devenir handicapante si on ne la traite pas rapidement.

Incontinence urinaire

Comment mieux vivre au quotidien malgré l'incontinence urinaire ?

Les symptômes de l'incontinence urinaire étant variés, la prise en charge nécessite différents types de protections absorbantes comme celles disponibles sur des sites spécialisés tels que oplusmedical.fr qui permettent aux personnes incontinentes de maintenir dans les meilleures conditions leurs activités quotidiennes. Couches pour adultes, culottes pour incontinences ou encore changes complets, les solutions sont adaptées selon les cas.

La majorité des individus qui souffrent de fuites urinaires s'orientent vers les sous-vêtements anti-fuites, des protections anatomiques à porter avec un slip de maintien, les changes complets, les pants, les culottes lavables, les étuis péniens (pour les hommes notamment…). Peu importe la solution que l'on choisira, on aura le choix entre différentes tailles et différents degrés d'absorption pour un confort optimal.

Incontinence urinaire, les solutions

Incontinence urinaire : quels sont les différents types ?

L'incontinence urinaire n'est concrètement pas une maladie en tant que telle. Il s'agit plutôt d'un symptôme d'une anomalie psychologique, neurologique ou physique qui se caractérise par une fuite involontaire d'urines par les voies naturelles (gouttes ou jet). On en distingue généralement 2 grands types auxquelles s'ajoute une autre forme résultant de la combinaison des deux.

Incontinence urinaire d'effort

Comme l'indique son nom, l'incontinence urinaire d'effort se caractérise par une fuite urinaire involontaire qui survient dès qu'une force s'exerce sur la vessie. Elle s'opère dans ce cas lors d'un effort physique : activités physiques (sport, activité sexuelle…), rire, éternuement, port d'un objet lourd… La fuite étant peu conséquente, l'incontinence d'effort n'est pas dérangeante, ce qui veut dire que même si l'on est affecté, on peut tout de même mener sa vie comme on le souhaite. Qui plus est, elle n'est ni douloureuse ni accompagnée d'autres symptômes. Mais bien que cela soit le cas, lorsqu'elle n'est pas traitée, elle risque de porter atteinte à la santé de la peau et provoquer par conséquent différents types d'infections cutanées.

En outre, l'affaiblissement des muscles du sphincter urétral ou ceux du périnée est généralement l'origine de cette forme d'incontinence. Ainsi, elle peut survenir durant la grossesse, après l'accouchement ou après la ménopause. L'incontinence urinaire peut également toucher certaines jeunes femmes nullipares ou les femmes qui n'ont pas encore franchi le cap de la ménopause. En l'occurrence, les facteurs aggravants sont les suivantes : obésité, tabagisme, éternuements chroniques, constipation chronique.

Incontinence urinaire par impériosité

Aussi connue sous le nom d'hyperactivité vésicale ou vessie hyperactive, cette forme d'incontinence est due à des contractions vésicales involontaires, c'est-à-dire que la vessie a tendance à se contracter alors qu'elle n'est même pas pleine. Les contractions engendrent une fuite qui est concomitante d'une envie urgente, voire brutale, d'uriner qui ne laisse pas à la personne atteinte le temps d'aller aux toilettes. Il est constaté qu'une vessie hyperactive est la conséquence d'un plancher pelvien affaibli suite à un trouble neurologique, ou encore à une irritation vésicale, une malformation congénitale, une infection urinaire ou vaginale, un calcul urinaire, un polype de vessie, une obstruction du col vésical, une démence chez les seniors, un traumatisme de la moelle épinière… On peut ajouter à tout cela la grossesse, la ménopause, l'obésité, le tabagisme, le diabète…

Touchant près de 3 millions de Français, dont 60 % des femmes âgées de plus de 40 ans, l'instabilité vésicale se manifeste plus précisément par 4 symptômes :

  • urgenterie : besoin soudain et pressant d'uriner,
  • pollakiurie : mictions survenant plus de 7 fois dans la journée et/ou plus d'une fois la nuit,
  • incontinence par urgenterie : perte de contrôle pouvant se solder par de la fuite urinaire,
  • nycturie : se réveiller une ou plusieurs fois la nuit pour uriner.

Incontinence urinaire mixte

L'incontinence urinaire mixte associe les deux formes citées précédemment, c'est-à-dire que les personnes atteintes (les femmes dans la majorité des cas) souffrent aussi bien d'hyperactivité vésicale que d'incontinence d'effort. Cela dit, elle partage les symptômes des deux ainsi que leurs causes.

L'incontinence urinaire n'est pas une fatalité et peut être traitée

Dès que l'on constate un symptôme qui s'apparente à de l'incontinence urinaire, il faut lever le tabou sur cette dernière qui demeure bien tenace de nos jours et consulter directement son médecin traitant. Durant la consultation, le médecin interroge d'abord le patient pour connaître les circonstances dans lesquelles les fuites urinaires se produisent. Il procède ensuite à un examen anatomique du petit bassin dans le but de vérifier qu'il n'y a aucun prolapsus ou aucune malformation, mais également de déceler une éventuelle carence en œstrogènes qui se caractérise par une sécheresse intime.

Une fois tout cela effectué, le médecin peut prescrire différents examens pour identifier les causes de la fuite urinaire dont souffre le patient et déterminer en conséquence les traitements adaptés.

En cas d'incontinence urinaire, qu'elle soit par impériosité, d'effort ou mixte, la rééducation périnéale est souvent proposée en première intention. Réalisée avec l'aide d'une infirmière, d'un kinésithérapeute, ou encore d'un physiothérapeute, celle-ci a pour objectif de favoriser le tonus musculaire de la région pelvienne et périnéale. Ce genre de rééducation peut également faire appel à d'autres techniques comportementales qui, selon le genre d'incontinence diagnostiqué, ont pour objectif d'aider le patient à réapprendre à retarder les mictions ou, au contraire, à uriner de manière régulière.

La médication n'est proposée qu'en cas d'hyperactivité vésicale. Les médicaments prescrits dans ce contexte sont dits « anticholinergiques » et ont pour objectif de réduire à leur strict nécessaire les contractions vésicales. Cependant, elles s'accompagnent d'effets indésirables qui les rendent parfois difficilement supportables. Parmi ceux-ci figure principalement la sécheresse de la bouche qui incite souvent les patients à boire beaucoup plus. Mais les médecins peuvent proposer différentes solutions permettant de les atténuer. Après utilisation de ces anticholinergiques, la rééducation périnéo-sphinctérienne est parfois préconisée pour finaliser le traitement.

Dans l'éventualité d'une sécheresse intime, les médecins peuvent opter pour le traitement local aux œstrogènes qui être associé à l'hormonothérapie si la patiente est ménopausée.

La chirurgie peut aussi être indiquée en cas d'incontinence urinaire, mais seulement en dernier recours, c'est-à-dire au cas où la rééducation périnatale n'aurait pas porté ses fruits ou si la personne incontinente estime ne plus supporter son incontinence. Selon les causes et le genre d'incontinence, 4 solutions chirurgicales peuvent être proposées : implantation de bandelettes sous-urétrales, ballons ajustables péri-urétraux, neuromodulation et pose de sphincter urinaire artificiel.